Au matin du loup

Dans le train, petit matin, entre Kazan et ailleurs, peut importe où l'important c'est le réveil ; 05h43

Sentir la chaleur des premiers rayons balayer mon visage, ouvrir les yeux sur cette aube russe qui entre par les fenêtres laissées sans rideaux. Les voyageurs dorment encore même si le soleil qui joue à cache cache avec le transsibérien scan les corps endormis sans communes différences ; féminin masculin, endormis comme éveillés. Le soleil de l'est me réveil et m'accompagne et dévoile par la fenêtre ce décor toujours russe de campagne, de boulot et de gare et de bribes de vie qui dans ces mêmes gares ne se doutent pas qu'elles sont les escales de notre réveil, palier de décompression du sommeil au voyage et qui rendent notre réveil un peu plus humain, moins abrupte qu'une sonnerie qui retenti et ne dit rien. Le sommeil du wagon n°6 semble plus fragile à la lumière du petit matin même si les respiration endormie que dévoile le silence des arrêts en gare me rappel que le train dort plus qu'il ne se réveil. Un bras endormi tombe de la couchette 36, seule une femme de ménage en uniforme bleu traverse le wagon balais de pailles puis serpillière en soupirant de lassitude parfois, de sommeil sûrement aussi. L'ambiance est latente, je voudrais bien que les loups courent le long du train pour dire que l'ambiance est entre chien et loup mais il n'en est rien, je me rendormirai plus tard.

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