La Mongolie au pas de charge

le 21 août entre la Mongolie et la Chine donc dans un train et surtout dans ma tête

Depuis la fournaise d'Oulan-Bator jusqu'aux aubes glacées dans les yourtes elles même dans les steppes, au rythme des serveurs qui en oublieraient presque de venir nous nourrir où au galop des chevaux mongoles quand en horde de touristes sauvages nous traversions les pleines foulant au pieds les edelweiss nous avons vu la Mongolie, les temples et les gens et les rues et les chiens et des yacks et des chameaux et le train, toujours le train, trait de rails rectilignes jusque dans le désert et moi, moi collé à la fenêtre ouverte à respirer tout le sable et tout l'air chargé de cet énigmatique souffle austère, grandiose et hypnotique, j'aurai pu rester des heures à regarder ce désert se dessiner petit à petit, jamais le même sans jamais rien trahir de son unité, traverser une part du désert jusqu'à la chine, jusqu'à la frontière, jusqu'à ce que la nuit nous sépare. J'aurai voulu voir le désert tout le désert, le chinois comme le mongole mais la nuit et les lumières de la chine ont eu raison de map patience, le sommeil aussi.

J'ai eu la chance de pouvoir rester debout le nez planté dans le souffle fou qui s'engouffrait par la fenêtre à regarder la terre devenir désert en écoutant Abd Al Malik et ça c'est du lourd, du lourd un truc de malade, à m'en donner la chaire de poule, à en regretter la verdure et l'agitation humaine que la chine à préférer donner à nos paysages. On a fait la Mongolie, ça c'est dit.

Commentaires :

nicole

et ton regard sur ce désert que j'aime tant dejà dans le mot tu me donnes la chair de poule, parce que c'est du lourd un truc de malade

nicole

Merci à Philippe pour ces petites merveilles de podcasts