Troisième Classe

Oulan Bator j'y suis, j'y reste, ou pas, j'y vais ce soir dans ma yourte dans ma steppe mais là j'y suis enfin dans ce double nom, Oulan et Bator comme sonne le glas d'un mythe lointain, un jour j'irai à Oulan Bator et aujourd'hui j'y suis, c'est dit, c'est fais et donc ça compte double non?

Il ne faut pas croire que l'on arrive comme des fleurs de lotus dans la capitale mongole, cela se mérite et le mérite se gagne à force de patience, patienter dans les gares et les postes frontières, bien huit heures d'attentes pour franchir les deux frontières, mais c'est ça le voyage, c'est poser ses fesses dans une gare perdue à l'autre bout du monde et attendre un truc, généralement une locomotive ou son passeport, parfois les deux et puis les deux arrivent et l'on repart.

Ce soir on sera en yourte, peut être même qu'on aura le luxe d'une grasse matinée en yourte, ou pas, peut être que nous irons gambader dans la campagne pour attraper des yacks, des chevaux, ou le levé de soleil et j'espère surtout que l'on aura pas de wi-fi dans la yourte, une yourte avec le wi-fi c'est tricher !

Et bien il va être temps de payer nos café glacer et de quitter le café avant de succomber aux odeurs de nourriture qui pourraient nous séduire plus facilement encore que le battement de cil d'une beauté russe.

article écrit aujourd'hui 18 août depuis Oulan Bator