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Sunday 14 October 2007

18:29 (Japon) - 11:29 (France) : Trop bien

Les trois derniers jours furent bien remplis ! Jeudi nous sommes donc allés nous essayer à l'ikebana dans le bâtiment de la fondation Sogetsu. Très gros building qui nous ferait presque croire que nous entrons dans un QG mafieux... Belle démonstration d'arrangement floral suivi d'un petit travail manuel. Même si nos essais ne furent pas les plus belles compositions jamais créées, nos enseignantes furent suffisament courtoises pour ne pas nous le faire remarquer.

Après un buffet à l'hôtel intercontinental (avec une fontaine de chocolat s'il vous plaît), nous avons visité une petite usine de traitement du métal, où une vingtaine d'ouvrier s'acharnait à tordre des plaques de métal pour diverses utilisations (baignoire, chapeau de fusée...).
Nous avons ensuite continué par une représentation de Kabuki. Magnifique démonstration, même s'il était parfois difficile de comprendre toutes les subtilités du texte. Il était intéressant d'observer le public, qui me semblait plus diversifié que les habitués du théâtre français.
Nous avons terminé la soirée par la visite de Shibuya (quartier branché rempli de jeunes) et Hara-juku. Effectivement, certains jeunes peuvent avoir des tenues assez extravagantes, et tout comme en France la police ne semble pas le voir d'un bon œil. En conclusion, nous sommes allés au Hyatt Park Hôtel, le fameux building où Sofia Ford Coppola tourna le non moins fameux Lost In Translation. Nous ne sommes pas restés au dernier étage : 2000¥ juste pour y être, c'est un peu cher. En revanche, nous avons pu profiter de la vue du 45ème étage, pour 1300¥ la bière brune. C'est un peu comme aller au Café de la Poste à Goult, mais en plus cher et en plus japonais.

Le lendemain nous avons commencé par une magnifique cérémonie du thé, fortement altérée par les flashs et autres bruits numériques des appareils photos. Pour autant la cérémonie était impressionnante et le thé délicieux. J'aurais aimé pouvoir passer plus de temps dans le jardin, voir même avoir une cérémonie en petit comité. Disons que je le testerait à Toulouse, il me semble que des cérémonies y sont organisées.
Le reste de la journée consistait à rencontrer les étudiantes de l'Université Tsuda, établissement privé pour filles. Nous avons eu un petit cours dispensé par un dynamique professeur british sur les stéréotypes japonais, puis des discussions sous forme de petits groupes sur des thèmes choisis. J'avais opté pour les relations hommes-femmes mais la discussion est malheureusement restée centrée sur le côté vie professionnelle, sans entrer dans les subtilités de la vie sociale dans son ensemble. L'après midi a cependant été fructueuse pour l'ami Fran (jeune espagnol du groupe) qui a réussi à récupérer quelques numéros pour organiser une soirée.
On s'est donc retrouver à 10 dans un bar-karaoké : trois jeunes japonaises, deux américains, et 5 comparses de notre groupe. Les bars karaoké sont des lieux fort bien pensés. Il y a une grande salle, pour boire et manger, et il y a des petites pièces privées pouvant acceuillir une dizaine de personnes (remarquez au passage notre bonne capacité d'organisation). Ces salles disposent d'un système de musique (écran plus micros) et sont complètement insonorisées, ce qui nous permet de chanter aussi fort que faux. Et comme au bout de vingt minutes tout le monde chante en même temps, autant vous dire qu'on se fiche de ses capacités vocales. Ce fut probablement l'une de nos meilleurs soirées, et bien moins cher que celle du Hyatt Park. Pour autant Fran n'a pas réussi à embrasser la jolie japonaise qu'il convoitait, se sentant trop malade ensuite pour l'accompagner au club.


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20:10 (Japon) - 13:10 (France) : Petit marché du samedi / Vol pour Hiroshima

Pendant que Fran se remettait de ses excès de la veille, nous avons décidé de partir faire du shopping à Akihabara. Que je vous explique : Akihabara, c'est le quartier de Tokyo ou l'on trouve tout ce que l'on veut en électronique et en manga/animation/jeux vidéo. Alors bon, c'était plutôt impressionnant. Marion et moi nous sommes achetés des cartes mémoires pour nos appareils photos, puisque en définitif trois jours m'avaient suffit pour en prendre plus de 500... et comme je préfère faire le tri plus tard... va pour une carte de 4 Go !
J'en ai bien sur profité pour visiter quelques magasins d'animation, ou j'ai laissé quelques yens en échange de quelques figurines qui feront la joie de mes amis. Je dois par contre avouer à Sarah que je n'ai toujours pas trouvé un seul goodies de Sailor Moon, ce qui m'embête bien puisque c'est le cadeau que je devais lui ramener... nous verrons.

L'après midi nous avons visité le Panasonic Center. Ça ressemblait à une coupure pub dans le voyage. Fort intéressant tout de même, et je dois confesser que leurs écrans de 5 mètres sur 2 m'ont un peu émus. Mais soyons réalistes : quand on essaye de faire une maison écologique, on ne met pas d'écran de télé dans la salle de bain...

Le meilleur était pour le soir, avec le concert de tambours traditionnels. Un pur bonheur. J'aime beaucoup écouter de la percussion pure, et quand c'est aussi bien joué, c'est vraiment délicieux. D'autant plus que ça ne s'arrête pas là : le club nous avait réservé un buffet préparé par les membres et leurs parents (il y a pas mal d'enfants), digne d'un grand banquet. Mieux, la soirée s'est terminée en karaoke de groupe ou tout le monde chantait. C'est très amusant de voir comment un truc de beauf en France peut devenir un liant social intergénérationnel au Japon. Le tout s'est finalement terminé à 22h pétante, mais nous avons vite compris pourquoi vu la chaleur des adieux : sans limite fixe, nous aurions pu continuer jusqu'à très, très tard.

Pas de sortie ce soir là nous partions le lendemain en avion, et nous avions encore le souvenir plus qu'agréable des deux derniers karaoké pour ne pas avoir besoin d'en redemander.
Nous avons donc volé pour Hiroshima, sur un Boeing 767 de la Japan Airlines. Voyage très rapide nous permettant de vite nous retrouver au restaurant de l'hôtel, prendre un énième buffet (toujours aussi bon), et découvrir nos familles d'accueil ! Nous étions tous un peu anxieux, mais nous avons tous trouvé chaussure à notre pied. Je suis avec Mika (la maman), Jun (le papa), Ken (17 ans), Hiroshi (15 ans), leur grand-mère (elle se présente ainsi), et la chienne Mimi. Je dois m'en excuser, mais je n'ai pas encore réussi à écrire correctement leur nom de famille (j'en ai affreusement honte), mais je le demanderai à Mika dès son retour du cours de chorale (elle est la seule à parler anglais).
À peine arrivé je me suis retrouvé avec Jun-san et Mika-san dans un équivalent de fête foraine, petit festival en rapport avec le temple principal de Kure, ma ville de villégiature (et par pure coïncidence celle d'une partie de la force de défense du Japon). Magnifique festival. Il est étonnant de constater que les forains y ont la même tête qu'en France, et qu'on trouve derrière le temple autant de jeunes ados en train de fumer que derrières nos bonnes vieilles églises. Le moins que l'on puisse dire c'est que je suis reçu comme un roi : pleins de sucreries à manger au festival, une glace au supermarché, Mika a même voulu m'offrir deux manga mais j'ai tenu bon et je me les aie suis offert moi-même !!
Programme du soir : probablement un restau, peut-être un onsen (bain public), puis dodo sur un futon, lui même sur des tatami, le tout dans une pièce traditionnelle au milieu d'une maison dans Kure, ville japonaise entre montagnes et mer... Que demander de plus ?


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01:02 (Japon) - 18:02 (France) : Onsen (ferait bien un autre. Jeu de mot.)

Ça y est, j'ai testé un onsen !
Ce sont des bains japonais. Ou plus pragmatiquement, des bains avec une majorité de japonais. En effet, celui ou nous étions (le Onsen Yamato) possède deux "salles" : style occidental et style japonais. Et ce soir, les hommes allaient dans la version de l'ouest. Je met salle entre guillemets puisqu'en réalité les bains sont répartis sur plusieurs pièces.
Tout d'abord on se met à poil, comme à la piscine, sauf qu'après on ne met pas de maillot. Juste une vague serviette blanche, qui sert plus à occuper les mains qu'autre chose. Ensuite on se lave soigneusement (de préférence). Puis les joyeusetés peuvent commencer.

Pour ceux qui connaissent, ça ressemble à la Chaldette, les groupes de belges en moins. Dans le désordre, j'ai fait : un bain chaud (normal), un bain bouillonnant, un sauna un peu humide (mais pas assez pour etre un hammam) dans lequel on s'étale du sel sur le bide. Après on passe sur le toit et : petite piscine ou on tourne en rond, bain avec du "naka" qui trempe (je n'ai toujours pas réussi à identifier le truc, mais je suis sur d'en avoir déjà vu/senti/bu), deuxième bain avec du naka, mais en nettement plus chaud, ensuite deuxième sauna complètement sec cette fois, petit mur ruisselant sur lequel on s'appuie. Puis, retour au départ en passant par la case bain avec électricité. Ça surprend. Quand on est pas trop proche de l'émetteur, ça n'est pas désagréable. Mais je n'irai pas jusqu'à dire que c'est bon !

Je suis donc maintenant sur la borne internet dudit Onsen, attendant d'aller me coucher dans le magnifique futon qui m'attend. Je n'oublie cependant pas de mentionner le délicieux restaurant que m'ont offert les Iseda, dans un Ishikawa fort sympathique. Superbe journée !!