Bonjour à vous,
ce week-end, un petit coup d'Air Deccan en toute confiance (low cost indien avec des réacteurs à hélices...), et au programme de ce mail, la verdure de Bangalore, les couleurs de Mysore, des vraies vaches, des faux taureaux, et des singes en pagaille. La température extérieure est de 26°C, ladies & gentlemen, bon voyage !
Nous avons passé une bonne grosse journée à Bangalore, capitale du Karnataka. Grosse ville, gros trafic routier, et pollution en proportion. L'image que vous en avez peut-être, c'est celle d'une ville dynamique, avec des grosses boites occidentales un peu partout et des ingénieurs pressés à chaque coin de rue ; c'est un peu le cas, mais globalement le centre ville est moins spectaculaire à ce niveau qu'on pourrait le croire (nombre de campus se trouvent en fait à l'extérieur). En revanche tout un quartier est consacré aux grands magasins et à l'effervescence commerciale (tiens, sur commercial street justement !), et quand on est fashion, on apprécie.
Ne l'étant guère, et mes poumons faisant un peu la gueule, j'ai vite pris le chemin de Lal Bagh, grand parc au sud de la ville, avec étang, animaux en liberté et des abres exceptionnels.
Ca fait beaucoup de commentaires et peu de photos, mais à la relecture, je m'aperçois que je n'ai pas trop mitraillé à Bangalore. Alors je vous propose simplement une vue du parc (1), et une rue+vache de la ville (2). Si vous doutez, oui, la deuxième photo est vraiment prise dans le centre ville. Pour le reste, la vision picturale que je vous expose n'est objectivement quand même pas très représentative de la silicon valley indienne.
Le lendemain, départ pour Mysore, sur les traces de R.K. Narayan, fameux auteur indien presque prix nobel, qui y passa une bonne partie de son adolescence (ceux qui m'ont offert son autobiographie se reconnaitront...). Alors Mysore, tout de suite, c'est son palais. La ville est organisée autour. Mais attention, photos interdites à l'intérieur et vigiles de la bonne ambiance pas forcément très rigolo pour veiller au grain. Mais je vous prie de croire que ça a de la gueule, dans un style... baroque complétement délirant, une folie des grandeurs orientale badigonée de rouge et or, non-rarement kitch d'ailleurs. Palais le jour (3), et palais la nuit (4). Pour ce dernier, non, vraiment, ce n'est pas une vieille photo de Disney Land, et non, devant, ce n'est pas Mickey.
Entre temps, balade dans les marchés très fleuris et colorés de la ville (5), et shopping, shopping, shopping. Mais, vous demandez-vous malicieusement, que peut-on bien trouver à Mysore qu'on ne trouve à Bangalore ?? Et bien laissez-moi vous le dire, Mysore est tout simplement la capitale indienne de la soie. On y trouve également des huiles rares et plutôt aléchantes (de lotus, de jasmin, de nénuphar, de bois de santal), et de la superbe marquetterie. Alors, c'est quand même autre chose que des Nike trouées, hein ?
Et c'est pas fini, car à côté de la ville, il y a la légendaire Chamundi Hill (ok, légendaire j'en rajoute peut être un peu, mais Narayan y allait tous les jours dans sa jeunesse !). Le sommet se mérite, escalier vraiment long et vraiment hard (départ photo 6, notez les singes un peu partout). En chemin, on croise un énorme taureau taillé dans un seul bloc de pierre noire (7), plutôt spectaculaire comme compagnon de route. Et tout en haut, évidemment, un temple (8). Dans le genre mastoque, d'ailleurs (faudrait que je commence à faire gaffe aux adjectifs que j'emploie quand même...), avec là aussi des singes sur son sommet, qu'on distingue mieux des sculptures quand ils bougent...
Et toujours le train, merveilleux en Inde, avec ses portes ouvertes et les gens le nez dans le vent. La route de Mysore à Bangalore n'est pas forcément grandiose à bord de notre superfast passenger (pointe à 80 Km/H, attention !), mais c'est quand même, n'est besoin de le préciser, au péril de ma vie que je vous rapporte la photo 9.
Bonne semaine à tous,
P.
PS : vous pouvez retrouver tous mes textes et photos sur http://www.thiel.fr/philippe/ , site aimablement créé par Maximilien Thiel pour une plus large diffusion.
